Pokerbitcoin

Chapitre 2 : Les différentes stratégies

Maintenant que vous connaissez la théorie, passons à la tactique. Si, si, au poker la stratégie, la concentration comptent énormemment. Le poker, ce n’est pas que de la chance!

A la suite de ce chapitre, vous serez capable d’analyser une situation, et de reproduire les stratégies de bases que je vais vous montrer…

1) Calculer ses chances

Vous aimez les maths? Eh bah, ça tombe très bien, car il va falloir compter dans votre tête…

Calculer ses chances d’obtenir une combinaison

Au flop

Immaginons cette situation…

J’ai un 8 de coeur et un 10 de coeur. Le tableau affiche 6 de coeur, As de coeur et Valet de pique. Nous sommes au flop.
Je suis à deux doigts d’obtenir une couleur : je suis, ce qu’on appele à tirage couleur.

Quelles cartes me faudrait-il pour que j’obtienne ma couleur?
Un 2, 3, 4, 5, 7, 9, un Valet, une dame et un roi, tous en coeur. Cela me fait un total de 9 coeurs (13 coeurs dans le jeu – 4 coeurs que je connais = 9 coeurs restants). On appelle ces cartes qui nous feraient obtenir notre combinaison des outs.

Heureusement il existe une méthode bien simple de caculer la probabilité d’obtenir une combinaison à partir du flop :

(Nombre d’outs X 4) – 2 = chances d’obtenir une de ces cartes au turn ou au river.

Grâce à cette formule, calculons nos chances d’obtenir notre couleur au turn ou au river.
(9 X 4) – 2 = 36 – 2 soit environ 34 % de chance d’obtenir la couleur.

Pas mal, non? Mais cela ne s’applique pas uniquement à la couleur, elle s’applique aussi aux paires, brelan, etc…

Par exemple, si j’ai un Roi de trèfle et un 3 de carreau. Le flop est As de pique, 8 de coeur, 2 de coeur.
Combien ai-je d’outs pour obtenir ma paire de Roi ou de 3? J’en ai (quatre Roi dans le jeu – Un Roi que je connais)+(quatre 3 dans le jeu – Un 3 que je connais)= 6 outs.
N’oubliez pas que je si je veux obtenir une paire, ma paire peut être un Roi ou un 3.

Eh maintenant, calculons :
(6 X 4) – 2 = 24 – 2 soit environ 22 % de chance d’obtenir une paire.

C’est compris? Nous avons donc calculer nos chances d’obtenir une combinaison en étant au flop. Maintenant, calculons les à partir du turn!

Au turn

Immaginons que j’ai un 8 de pique et un 3 de carreau, le Tableau affiche un 9 de coeur, un 7 de trèfle, un 10 de pique, un As de pique. Nous sommes au turn.
Je ne suis pas loin d’obtenir une suite bilatérale, parce que cette suite peut être obtenue des deux côtés :
– à la fois avec un Valet, qui ferait une suite 7,8,9,10,Valet
– mais aussi avec un 6, qui ferait une suite 6,7,8,9,10.
Mes outs sont donc le 6 et le Valet, j’ai donc (quatre 6 dans le jeu) + (quatre Valets dans le jeu) = 8 outs.

Attention, les chances d’obtenir notre combinaison se réduisent considérablement, car nous ne sommes plus au flop, mais au turn.
La formule est la suivante :

(Nombre d’outs X 2) + 2 = chances d’obtenir notre combinaison.

Eh maintenant, calculons nos chances …
(8 X 2) + 2 = 16 + 2 soit environ 18% de chances d’obtenir notre suite.

Les estimations que je vous ai données sont optimistes!
Bah oui, si quelqu’un possède déjà une carte que je voudrais, cela réduit mes chances d’obtenir ma combinaison…

Calculer sa cote du pot

La cote du pot nous permet de savoir combien miser ou alors, si cela vaut le coup ou non de continuer à jouer dans le coup.

Vous devez l’utilisee à chaque phase du jeu, pour voir un peu où vous en êtes.

Première utilisation

La cote du pot est d’abord utilisée pour savoir combien d’argent on peut se permettre d’investir si l’on est à tirage quelque chose.

Regardez la situation ci-dessous que nous avons déjà vue plus haut…

J’ai donc 34% de chance d’obtenir une couleur. Mais personne n’a misé précedemment. Le pot total est de 100.
Alors, combien dois-je me permettre de miser?

Alors, pour vous aider, il existe la formule suivante :

argent qu’on peut miser = nos chances d’obtenir une combinaison en pourcent.
le pot total

Mais on peut la traduire plus simplement par :

argent qu’on peut miser = nos estimations (en %) X le pot total

J’espère que vous vous rapellez un peu des équations, mais on trouve en calculant que :
L’argent qu’on peut miser doit être égal à 34 ou alors moins. Grace à ce calcul, on est sûr de savoir jusqu’à combien on peut miser, en étant pas du tout sûr de son coup.

Seconde utilisation

Mais la cote du pot nous montre une seconde utilisation.

Pour savoir si cela vaut le coup de continuer (suivre) dans un coup si un joueur a déjà miser, il faut tout d’abord avoir calculer ses chances d’amélioration de sa combinaison. Plus concrètement, prenons cette situation ci-dessous :
insère image Nous avons déjà calculé que nous avons 34% de chance d’obtenir notre couleur. La cote du pot est la formule suivante :

mise précédente divisée par le pot total(mise précédente comprise) par rapport à mes estimations
 

Mais maintenant, si mon adversaire avait misé 50, qu’aurais-je du faire?

Je remarque que la mise sur le pot est supérieur à mes estimations. Donc j’en conclus, que si la mise avait été de 50, je me serais couché…

Si, vous arrivez déjà correctement à calculer, vous verrez, vous gagnerez bien plus…

Evidemment, au début, vous prendrez du temps à calculer et aurez du mal à vous y habituer. Mais plus on joue, plus cela devient un automatisme.

Je connais tout de même une super adresse qui calcule super rapidement la cote du pot : cliquez ici!

2) Comment jouer son coup?

Au poker, il faut arriver à construire son coup…

A ne pas faire: Si au flop, vous avez un full, il ne faut surtout pas mettre tapis tout de suite; car tout le monde se couchera, et vous gagnerez très peu…

Le sous-jeu

En misant progressivement

Ce coup peut se réaliser uniquement si l’on est sûr qu’on sera gagnant du coup.

En fait, il faut essayer « d’appater » ses adversaires. Il suffit, pour cela, de miser progressivement.
Par exemple, vous avez une suite au flop :
– vous misez 3 jetons au flop
– vous misez 6 jetons au turn
– et enfin, vous misez 10 jetons au river

L’avantage de cette technique, c’est que vous allez, en quelque sorte, pièger vos adversaires…

Le slow-playing

Le slow-playing ou sous-jouer signifie de jouer comme si on avait un petit jeu, alors qu’on a en réalité un très bon jeu!!! C’est le piège fatal.
Ainsi, vous attendez patiemment dans votre coin que quelqu’un d’autre mise ou encore mieux qu’il tente un bluff!

Mais pour que cela marche vraiment bien, il faut essayer d’être le plus naturel possible…(ex: ne pas changer son comportement)

Vous avez un 8 et un 9. Le flop est 9, 9 et 8. Incroyable, vous possèdez un full! Au lieu de miser comme un malade, vous allez tout d’abord checker.
Puis, un joueur mise un peu, vous le suivez comme la plupart des joueurs.
Le turn est un As. Cette même personne mise plus fortement, et là vous pouvez faire une petite relance (facultatif pour le moment).
Le river apporte un 2. Le joueur mise très fortement(voire son tapis), car il pense gagner avec un brelan ou une double paire. Bien sûr vous le suivez, et là vous gagnez beaucoup. Et généralemnt votre adversaire s’énerve! lol, ça fait du bien!!

C’est pratique, mais le seul inconvénient, c’est que si personne n’a de jeu, vous allez gagné très peu…

Le check-raise

C’est tout simple : c’est d’abord un check puis un Raise(relancer). C’est un peu le même genre que le slow-playing.
ex : Vous avez une double paire au flop, et vous checkez tout d’abord. Votre adversaire se dit : »Il a pas de jeu, c’est sûr car il a checké ». Il mise, et à sa grande surprise, vous le relancez. Il se dit : »J’ai déjà beaucoup misé, je ne vais quand même pas me coucher!! ».
Et voilà, le tour est joué!!

Encore une fois, si personne n’a de jeu, vous n’irez pas bien loin…

De plus, si vous êtes face à un check-raise, il faut se dire que l’argent mis au milieu est considéré comme perdu. De plus, il est très rare de trouver des joueurs qui fassent un bluff en relançant.

Savoir se coucher

Au poker, on ne gagne pas à tous les coups. C’est pour cela qu’il faut savoir se coucher au bon moment, et accepter de laisser tomber même si notre jeu est bon.

Il arrivera que même avec un As Roi en main, vous soyez obligé de vous coucher, car vous n’avez rien obtenu.

En fait, pour résumer, il ne faut pas tenter de trucs impossibles, mais accepter d’être battu.

Le bluff

Le bluff consiste à faire croire qu’on a un très bon jeu, pour inciter ses adversaires à se coucher. En misant fortement, les adversaires se diront : »Il doit avoir un super jeu », et laisseront tomber.

On distingue deux sortes de bluff :
– le bluff total : bluffer en ayant un jeu vraiment nul.
– le semi-bluff : bluffer en ayant un jeu convenable.
Mais ceci n’est pas très important…

Ca, c’est quand tout se passe bien, parce que le bluff peut être utile, mais s’avère très dangereux…si vous voyez ce que je veux dire?…

Par ailleurs, j’ai remarqué que beaucoup de joueurs tentent des bluffs alors que le pot n’en vaut pas vraiment la peine…(Mais après tout, vous faites un peu comme vous voulez !) 

A chaque fois que vous désirez tenter un bluff, vous devez vous demandez si le pot en vaut le risque, et si vos adversaires ont du jeu.

J’en reparlerai plus précisemment dans le chapitre suivant…

Sélectionner ses mains de départs

Si vous voulez jouer convenablement au poker, il faut avant tout sélectionner ses mains de départs, afin de ne pas payer inutilement les blinds.

La position

La position est importante, et vous influence sur vos sélections de mains. Si vous êtes dans les premières positions, vous devez jouer avec uniquement ces mains :

Même couleur: AK, Q, V ou 10. R avec Q, V ou 10. Q avec V ou 10. V avec 10 ou 9. 10 avec 9.

De couleurs différentes: A avec K, Q, V ou 10. K avec Q ou V.

Maintenant, si vous êtes en positions moyennes, vous pouvez jouer avec ces mains-ci aisnsi qu’avec les mains ci-dessus :

Paire de 5 ou 6 minimum.

Même couleur: A avec 9, 8, 7 ou 6. K avec 9. Q avec 9 ou 8. V avec 8. 10 avec 8. 9 avec 8.

De couleurs différentes: K avec 10. Q avec V ou 10. V avec 10.

Voilà, ça se résume à peu près à cela

Maintenant, si vous êtes dans les dernières positions à parler, voir même le dealer, vous pouvez donc jouer avec les mains suivantes (et les mains ci-dessus) :

Paire de 2, 3 ou 4 minimum.

Même couleur: A avec 5, 4, 3 ou 2. K avec 8, 7, 6, 5, 4, 3 ou 2. V avec 7. 10 avec 7. 9 avec 7 ou 6. 8 avec 7 ou 6. 7 avec 6 ou 5. 6 avec 5. 5 avec 4.

De couleurs différentes: K avec 9. Q avec 9. V avec 9 ou 8. 10 avec 9 ou 8. 9 avec 8 ou 7. 8 avec 7.

Voilà la quarantaine de mains avec lesquelles vous devez jouer sur les 169 possibles. Evidemment il se peut que vous jouer avec des mains très mauvaises telles que 2 et 7. Quand vous serez la grosse blind et que personne n’aura relancé, vous allez faire un check gratuit puisque personne n’a misé avant.

Si vous êtes la petite blind et que personne n’a relancé, vous avez juste à compléter la grosse blind. Mais il ne faut pas se dire : »Bon, je n’ai pas grand chose à rajouter pour suivre, je peux suivre, même si j’ai une mauvaise main. ». Surtout pas !! Si vous avez une mauvaise main, ne gaspillez pas votre argent. Je vous assure que, à long terme, cela vaut le coup, et vous économiserez beaucoup…

Remarquez que plus le nombre de joueurs est petit, plus on a de chance de gagner. Les sélections que je vous ai données sont faites pour 10 joueurs, alors vous prenez environ entre 20% et 25% des mains. Mais si vous êtes à seulement 4 joueurs, vous devez prendre entre 50% et 60% des mains.

3) Les différents types de joueurs

Bon, pour le moment, je vous ai appris uniquement à jouer contre des mains standards.

Mais attention, il faut toujours essayer de savoir à qui l’on a à faire. On distingue ces joueurs en 4 catégories :

  • Le Roc ou la Roche :

    Ce joueur rentre dans très peu de coup (carctère passif), et n’aime pas les paris hasardeux. Ainsi, il sélectionne ses mains de façons très serrées.

    Il perdra à long terme, à force de payer les blinds. Il est assez facile à jouer : s’il relance ou suit persistamment, vous pouvez être sûr qu’il possède un jeu du tonnerre! On arrive à le bluffer facilement, avec son caractère passif

  • La Station payante ou le Chacal :

    Ce joueur rentre dans beacoup de coups avec un peu n’importe quoi (caractère lache. Son coup favori est de suivre ou de relancer. Ce joueur est dit agressif.

    Ainsi, il perdra de l’argent sur le long terme, mais il peut faire très mal à une table si personne ne prend de contre-mesure (check-raise, slow playing). Mais surtout ne pas tenter de bluffs contre ce type de joueurs, car il suivra dans 80% des cas…

  • Le Jocker ou le Client :

    Ce sont les joueurs les plus nuls; il participe à beaucoup de coup, mais checke beaucoup, et ainsi se couche facilement. Ils sont très simples à jouer, il suffit d’être sélectif sur ces mains de départs et vous gagnerz tranquillement.

  • Le lion ou le Joueur de compétition :

    Ce sont les joueurs que vous devez essayer d’être : ils sont très sélectif sur leurs mains de départ, et joue très agressif avec des relances.

  •  

Chapitre précédent – Les différentes stratégies – Chapitre suivant